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LE PRIEURE DE SAINT ORTAIRE

Cet ensemble de deux chapelles se situe à environ 1,5 km du lac de Bagnoles-de-l'Orne, près de l'hippodrome. Ce lieu est accessible par un chemin de randonnée ou par la route.

	La première chapelle, construite au début du 20^ème siècle par le père Chappey sur l'emplacement d'une chapelle du 16^ème siècle, est desservie par des religieux de l'ordre des Servites de Marie installés en ce lieu depuis 1945. La seconde chapelle était à l'origine une grange qui faisait partie de la ferme. Madame Barbedienne, la fermière la prêtait aux prêtres réfractaires pour dire la messe. Après la Révolution, elle fut transformée en chapelle, dédiée à Saint Ortaire et Sainte Radegonde. A partir de cet endroit, vous pouvez aller voir le chêne Hippolyte, le plus gros et le plus ancien de la forêt, âgé de 300 à 400 ans. Sa circonférence, à un mètre du sol, est de 5 m 15.
Les beaux vitaux de cette chapelle ont été réalisés par l'abbé Bernard Chardon à base de résine de synthèse, de goudron et de colorants. C'est un des deux prêtres qui habitent et entretiennent ce lieu dans lequel règne la sérénité et le recueillement. Selon la légende, ce lieu de pèlerinage très fréquenté naguère le mardi de Pâques doit sa réputation à l'ermite Saint Ortaire qui évangélisa la région vers le 6^ème siècle. Il menait une vie austère, et possédait la renommée d'accomplir des miracles. Les fidèles qui se rendaient à la chapelle avaient l'habitude de déposer sur leur chemin des cailloux ou chatiaux pour retrouver leur route. Ils en mettaient également sur les arbres entourant le sanctuaire, à la hauteur de leur mal ou de la douleur à guérir. Lorsque le caillou tombait d'une façon naturelle, le malade était guéri. Sinon malheur à celui qui le faisait tomber, il héritait du mal.
Qui était Saint Ortaire ? C'était un ermite très populaire en Normandie qui vécut misérablement dans la forêt des Andaines se nourrissant pendant 38 ans de racines. Il mourut, dit-on, à 98 ans le 15 avril vers 580. Il passe pour le guérisseur des maux de tête, des rhumatismes, et de la paralysie. Il sauva même une femme lépreuse. Ces guérisons portèrent au loin la renommée des vertus et la sainteté de cet homme.

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