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SAINT-MALO |
Cette ville close par d’imposants remparts est l’une
des plus belles villes d’Europe occidentale. Elle doit sa renommée à l’âme
aventureuse des malouins. Jacques
Cartier « pionnier du Canada », Duguay-Trouin et Surcouf « corsaires » y sont nés. |
Saint-Malo doit son nom aux
reliques d’un évêque, qui rentrant du Pays de Galle au VIème
siècle évangélise Aleth, ancienne préfecture
gallo-romaine. Les habitants d’Aleth (Saint-Servan)
ruinés par les incursions des Normands se
réfugièrent sur ce rocher inhabité, mais plus facile à défendre. Ce n’est
qu’en 1144 que l’évêché d’Aleth s’y trouve
transféré. La ville appartient à ses évêques qui l’entourent de remparts. Au moment de la ligue, la ville se déclare
en république et maintient son indépendance pendant quatre ans avec pour
devise : Ni Français, ni
Breton : Malouin suis. C’est une cité d’histoire
et d’art, dont la richesse remonte aux grandes découvertes maritimes dues à ses
explorateurs et ses commerçants. Comme pour d’autres ports avoisinant, ce
sont le commerce et la pêche à Terre-Neuve qui permettront au port de se
développer et d’acquérir une renommée dépassant nos frontières. Jacques
Cartier découvre le Canada en 1533 et en prend possession en 1534 au nom du
Roi de France. Mais c’est Champlain qui colonisera le Canada et fondera
Québec en 1608. Les Malouins deviendront rapidement incontournables quant au
commerce avec les Amériques et la Méditerranée. Mais l’apogée sera atteint
sous Louis XIV qui accordera aux armateurs malouins le monopole du trafic
maritime avec les Indes pour dix ans, ce qui permettra à nombre d’entre eux
de construire de véritables fortunes. Ces « messieurs de Saint-Malo », comme le roi les nommait, avaient
déjà obtenu son attention et un statut particulier : le droit
d’effectuer la guerre de course pour le bénéfice de tout le monde, bien
évidemment. Ce fut la naissance des corsaires malouins. Ces hardis marins
recevaient du roi des « lettres de course » qui leur permettaient
d’attaquer les navires de guerre ou marchands sans être traités de pirates.
Ces corsaires au XVIIème
siècle ont infligé aux Anglais, aux Hollandais et aux Espagnols des pertes
colossales. Dugay-Trouin devient capitaine de
frégate à 24 ans dans le « Grand Corps » de la Marine Royale, tant
il est brillant et à 36 ans reçoit ses lettres de noblesse. Surcouf, quant à
lui, prend sa retraite à 36 ans tout en continuant à accroître sa fortune en
armant des corsaires et des navires marchands. Pendant la 2nde guerre mondiale, la ville
servit de camp retranché aux Allemands en 1942. Ce qui lui valut d’être
pilonné par l’artillerie en 1944, et entraîna sa destruction presque totale.
On doit la reconstruction de la ville aux architectes Arretche
et Cornon. Les remparts commencés au XIIème, agrandis et modifiés
jusqu’au XVIIIème siècle, de même que la cathédrale Saint-Vincent
et quelques hôtels d’armateurs malouins du XVIIIème sont sortis à
peu près indemnes des bombardements. |
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La ville est
touristique et la flânerie est de mise. Vous effectuerez naturellement
l’incontournable promenade sur les remparts qui permet d’admirer la côte et
les îles. C’est à marée haute et déchaînée que le spectacle est le plus
saisissant. A proximité, sur l’île du Grand-Bé
accessible à marée basse, vous retrouverez le tombeau de François René de
Chateaubriand qui repose face à la mer. Le Fort Royal construit par Vauban en 1689, devenu
Fort National après 1789, puis propriété privée, assurait la protection de la
cité corsaire. |
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Lors de votre
passage dans la ville close, vous pouvez visiter la dernière demeure
d’armateur non transformée et ouverte au public : la maison Magon, qui
fut l’un des onze directeurs de la Compagnie française des Indes. Cette
imposante demeure recèle, entre autres une multitude d’escaliers dérobés
insérés dans les épaisses parois de granit, dont certains ne sont pas encore
mis au jour, un coffre de corsaire dont les serrures véritables sont
occultées, ainsi qu’une multitude d’objets destinés à assurer la pérennité de
l’ambiance. Chaque maison de corsaire ou d’armateur possédait
une ou plusieurs cachettes, parfois de la taille d’un homme, comme celle au
coin de la rue dans l’angle d’un mur. Ces cachettes étaient une émanation
naturelle du commerce avec l’Orient et permettaient de dissimuler le léger
prélèvement effectué sur des marchandises dont le commerce était réglementé
ou interdit. On a retrouvé récemment des bouteilles de vin du siècle dernier,
300 kilos de tabac, ainsi que des soieries. |
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Le château, avec
son imposant donjon édifié en 1424, abrite aujourd’hui l’hôtel de ville. Il a
été construit au XVème et XVIème siècle sur ordre des
ducs de Bretagne. On peut entrer dans la cour et voir les façades des
anciennes casernes des XVIIème et XVIIIème siècles, la
citerne, le grand donjon et le castelet. Le musée d’Histoire de la ville et d’Ethnographie du
pays malouin occupe le grand donjon et le castelet. Il est consacré à
l’histoire de Saint-Malo et de ses hommes célèbres. Les navigateurs, les
écrivains… documents, maquettes de navires, peintures armes rappellent le
passé maritime de la ville. On peut accéder aux tourelles de gué pour admirer
le panorama sur la ville, le port, la côte et la mer. La cathédrale Saint-Vincent, commencée au XIème
fut achevée au XVIIIème siècle. Sa flèche ajourée est du XIXème.
A remarquer, les magnifiques vitraux de Jean Le Moal qui éclairent le chœur du XIIIème siècle. En conclusion, cette cité d’Art est incontournable. |
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RENSEIGNEMENTS
PRATIQUES |
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L’Office de tourisme |
( 02 99 56 64
48 |
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Musée d’Histoire de la ville et du pays malouin |
( 02 99 40 71
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